La patience des buffles sous la pluie David Thomas
Sous la pluie, les buffles baissent la tête et attendent.
Des nouvelles courtes assez justes, l'amour, la vie, les femmes, le sexe.
Humour et émotions dans la vie de chaque jour.
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La patience des buffles sous la pluie David Thomas
Sous la pluie, les buffles baissent la tête et attendent.
Des nouvelles courtes assez justes, l'amour, la vie, les femmes, le sexe.
Humour et émotions dans la vie de chaque jour.
Le pouvoir des couleurs Chérif Zananiri
Un an que j'ai gagné ce roman lors d'un concours, un polar qui attendait sagement son tour dans ma PAL, j'avoue avoir été désorientée par le nombre de personnages assez disparates dès le début de l'enquête mais ...
Où est Twister, le chat de la vieille Irène ?
Pourquoi Madame Éléonore Mersens tente de séduire Monsieur Alain Lallemand.
Et ces hippies, tous des voyous ?
Des expositions, des couleurs primaires et des faussaires.
Heureusement, l'agence Between veille aux intérêts.
Non, non, je ne vais rien spoiler.
Une intrigue menée dans le domaine de l'art et pas du tout la fin attendue.
Le lâche – Jarred MCGINNIS
Jarred se réveille sur un lit d’hôpital, et peu à peu prend conscience des événements qui ont précédé son accident… Sa petite amie Mélissa est morte, et lui est paralysé des jambes.
A l’énorme culpabilité qui s’abat sur lui se rajoute l’angoisse, lorsque les médecins l’autorisent à sortir, de joindre quelqu’un pour venir le chercher…
Qui ?
Un seul nom lui vient, son père Jack, qu’il n’a pas vu depuis dix ans, et avec qui il a toujours entretenu des rapports pour le moins conflictuels.
Pourtant Jack répond.
J’arrive !
Commence alors une vie à deux, centrée autour du souvenir de la mère de Jarred, décédée d’une rupture d’anévrisme lorsqu’il avait 16 ans. Il se croit coupable de la mort de cette mère adorée, car c’est après une convocation par le directeur de son collège pour une de ses bêtises qu’elle a fait le malaise dont elle finira par mourir. Il a alors commencé à fuguer, à se révolter et à accumuler les mises en danger de sa personne et des autres… sa seule façon d’exprimer son désespoir… Cela a duré 10 ans, jusqu’à l’accident.
Jack était fou amoureux de sa femme, tout en connaissant ses défauts, et la confrontation de leur vision des 16 ans qu’ils ont passés ensemble est une lente et difficile harmonisation de leurs ressentis. Jack qui a beaucoup bu est devenu abstinent et cultive ses orchidées, il fait preuve d’une patience à toute épreuve, teintée parfois d’humour et d’ironie, qui l’aide à dompter peu à peu les révoltes de Jarred afin de lui donner une autre vision des choses…
Il est aidé en cela par Sarah, la serveuse de bar, qui tombe amoureuse de Jarred et de son fauteuil roulant, et aussi par les donuts qu'ils vont déguster, ce qui est déjà un symbole de réconciliation provisoire!
Un très beau livre qui nous entraîne dans les chemins de la reconstruction du corps et de l’esprit, d’un certain bonheur malgré le handicap, de la réécriture des événements et la force du pardon.
Ce roman nous alerte sur les ravages de la difficulté de la communication entre les membres d’une même famille, car le grand frère Patrick n’a pas été épargné non plus.
La dernière page refermée, c'est avec nostalgie qu' on abandonne les personnages.
La pétillante Diva de la Compagnie de la Belle étoile lit le texte de l'empoisonneuse tiré de Concerto pour un ange d'Eric Emmanuel Schmitt. Nous sommes suspendus à ses lèvres.
Un spectacle vivant à la croisée de textes choisis par la Bibliothèque Annonay Rhône Agglo et de musiques dépaysantes.
Marie de Vallière nous fait le résumé de l'intervention de Pierre Lemaitre reçu par la librairie du Coin des livres :
« Devant une salle comble, Pierre Lemaitre a fait merveille auprès d'un auditoire charmé et conquis dès les premières phrases... Pierre Lemaitre n'est pas seulement un écrivain mais un merveilleux orateur...
La modestie est une qualité de cet auteur, qui se décrit comme un romancier , celui qui raconte des histoires, et non un écrivain, qui défend sa vision de la vie à travers son œuvre. Il se qualifie aussi de romancier tardif, puisqu'il a écrit son premier roman à l'âge de 56 ans, lui qui avait sévi jusque là dans le genre policier.
Au Revoir là haut est le titre du premier des 10 romans de sa saga du vingtième siècle, - Le Silence et la Colère- est donc le milieu de son œuvre.
Comment choisit il ses titres? il se laisse souvent guider par le hasard des rencontres, de ce qu'il écoute, lit, entend.. Il a trouvé "Au Revoir là haut " dans une lettre de poilu, modeste soldat qui savait qu'il allait mourir et écrivait une dernière lettre à sa famille...
C'est un écrivain qui écrit tout le temps, sa tête mouline sans arrêt, ce qui lui permet de faire la promotion de ses livres tout en travaillant au prochain. Il est aidé par une historienne qui fait des recherches pour lui à la Bibliothèque de France sur les grands événements dans lesquels il compte mettre en scène ses personnages.
Enfin nous devrons attendre un an pour avoir en main le 6ème volume que tout le monde attend avec impatience. J'ai eu son titre en confidence, donc cela restera un petit secret entre lui et moi! »
J'ai déjà lu plusieurs romans traitant de cette déportation, de ces enlèvements et même de séquestrations de mineurs réunionnais enlevés à leurs parents pour peupler des régions désertiques françaises.
Une histoire pas si lointaine (entre 1960 et 1970) qui paraît ubuesque, des enfants dont on change le nom, la date et le lieu de naissance, Toute leur identité est effacée.
De ce roman à la lecture fluide et attachante, je retiens surtout une très belle histoire d'amitié entre Lina et Alice.
Lina Larsac, la combative avec une famille aimante et aisée. Tout semble aller bien pour cette enfant qui ressemble beaucoup à sa maman Serena, la situation dérape lorsque le papa est muté de Guéret à Mende pour faute professionnelle. Le petit monde de Lina bascule avec un harcèlement scolaire où elle se fait insulter.
Heureusement il y a son amie Alice avec qui, elle va partager ses coups de sang, son besoin d'amour.
Alice, la fille dont les parents sont agriculteurs vit dans un monde où il y a peu de moyens et où il faut se battre au quotidien, l'été, pas question de partir en vacances, elle doit aider ses parents.
Une rencontre avec deux autres jeunes Véli et Élie va bouleverser tout cet univers.
Lina lutte contre un destin qui ne lui fait pas de cadeau et se débat avec une mémoire défaillante.
En 2002, Lina médecin humanitaire confiera à Alice devenue professeure de littérature à l'université son carnet de notes dans lequel elle a retranscrit les épisodes de sa vie.
Une écriture intimiste, pétrie de finesse et de sensibilité qui approche un drame historique de façon romanesque.
Après Miroir de nos peines, voici que nous nous retrouvons dans le grand Monde, celui de la famille Pelletier lors du pèlerinage du fleuron libanais qu'est la manufacture de savonnerie de Monsieur Louis Pelletier qui veille avec amour sur la qualité de son savon. Son épouse Angèle assure la comptabilité et la gestion du personnel.
La mère ne supporte pas le départ de ses petits.
Jean dit Bouboule, marié à l’acariâtre Geneviève au physique ingrat mais reine des fellations était destiné à reprendre la savonnerie.
Étienne, amoureux de Raymond légionnaire dont il n'a plus de nouvelles, part à Saïgon en Indochine.
François a toujours rêvé de devenir journaliste, un métier que sa mère abhorre. Il est brillant et suit des études sur Paris, enfin, c'est ce que croient ses parents.
Hélène, la petite dernière ne se trouve pas très jolie, elle est complètement sous le joug d'un professeur pervers de plus de vingt ans qu'elle.
Un beau terrain de jeux pour Pierre Lemaitre qui s'en donne à cœur joie avec ces quatre enfants, leurs problématiques, le monde social dans le pays où ils vivent et la réalité humaine.
Beaucoup de travail dans les romans de Pierre Lemaitre. Tout est limpide. Je me délecte de ce monde en marche dont j'ai entendu parler dans ma jeunesse sans en connaître les intrigues et les horreurs.
Des personnages truculents et des actions réellement rocambolesques, beaucoup de suspense.
J'aime bien ce Jean, incapable de mener des affaires qui est parti à Paris après avoir tué une femme à coup de pioche.
Étienne et les trafics et arnaques à la piastre qui arment la résistance des Viet-Minhs, les fumeries d'opium dans ce pays d'Indochine dont mon grand-père m'a tant parlé.
François tente toujours d'éclaircir le meurtre de l'actrice Mary Lampson.
L'innocente Hélène tombée par amour dans les filets d'un soi-disant maître va rejoindre ses frères à Paris.
Des tribulations bien agréables, on ne s'ennuie pas avec Pierre Lemaitre.
Dis-moi dix mots à tous les temps
Cet après-midi de 16H30 à 18H nous questionnerons notre rapport au temps lors d'un atelier d'écriture à la BIBLIOTHEQUE Annonay Rhône Agglo Parc St Exupéry.
Une bigote acariâtre, un hypocondriaque prétentieux, un dentiste exubérant, un homme âgé obsessionnel, un soldat colérique ....Bref, une galerie de personnages drôles, excentriques et touchants, à découvrir lors de la lecture-théâtralisée "Extravagances et autres bizarreries", avec la Cie La Belle Etoile.
A la Bibliothèque St Exupéry Annonay Rhône Agglo Vendredi 17 mars à 18H
Je veux peindre et aimer Évelyne Dress
Que diriez vous d'un roman qui vous tient en haleine et lorsque le mot fin se dessine, vous en voudriez encore ?
Une petite saga me plairait bien. Rebecca pourrait avoir un fils ou une fille qui reviendrait en France !
J'ai beaucoup aimé ce roman et l’écriture de la romancière m'a emportée dès les premières pages. Une belle pause après la lecture des Prix. Évelyne Dress sait capter mon attention, sans doute, suis-je sensible à ses portraits féminins.
Rebecca, dès ses onze ans s'infiltre en douce dans les ateliers de dessin de la maison carrée de Nîmes, elle s'installera ensuite à Paris dans une cité d'artistes.
Georges, l'homme de sa vie est enfin libéré en avril 1914, ils vont pouvoir se marier, c’est sans compter sur la mobilisation générale du l2 août 1914 ? Rebecca va vivre au rythme de trois ans de correspondances épistolaires pendant lesquels elle va se chercher en peinture, gouaches, pastels, sanguines, fusain. Hélas comme pour beaucoup, L'amour fantasmé s'interrompt par la mort de Georges tué glorieusement fin septembre 2017.
Profondément touchée, Rebecca n'a plus que la peinture, l'artiste peintre dont le père Gustave Meyssonier est notaire ne peut reprendre l'office paternel puisque il est réservé aux hommes. Ses parents décèdent, elle hérite de la maison où elle a vécu une adolescence solitaire, elle va s'installer avec ses émotions et ses pinceaux dans le grenier de cette maison.
Elle perçoit une petite lumière pour s'en sortir en obtenant un travail de professeur et l'aide de ses amies.
Quelques années plus tard, comme devant un miroir aux alouettes, elle se brûlera les ailes au contact de l'élégant Maxime.
On traverse les périodes d'après-guerre où on fait tourner les guéridons pour essayer de discuter avec l'âme des précieux disparus.
Il fut un temps où les hommes, ces héros partaient vivre d'incroyables aventures avant de rentrer auprès de l'épouse ou la fiancée restée sagement à la maison.
Rebecca ne correspond pas aux critères, elle veut aimer et surtout peindre.
Repérée par le galeriste Jean Debourg, elle voyage en paquebot, un palace flottant avec maître d’hôtel 6150 kms et neuf jours de transatlantique m'ont fait rêver. Les riches, les pauvres et Charles son petit protégé premier modèle.
Le rêve américain n'est pas si aisé, New York change de Nîmes.
Quel beau saut dans le passé.
Je ne peux en spoiler plus, je vous souhaite un beau voyage dans une époque où tout paraît encore possible à condition d'avoir l'envie chevillée au corps et Rebecca comme Évelyne Dress la possède.
Rebecca est comme la romancière hors du commun et pourtant si sensible.
La peinture, la vie, l'amour au bout des doigts et après les États-Unis où Rebecca fait des découvertes surprenantes, (j'ai retrouvé le poète Kahlil Gibran que je prenais pour un esthète sage après la lecture du Prophète) vous vous envolerez vers d'autres cieux plus apaisés comme la Turquie.
Belle lecture.