17 février 2013
7
17
/02
/février
/2013
11:06
Marie de Vallières a lu L’EMBELLIE d’Audur Ava OLAFSDOTTIR
Une femme vient d’être quittée par son mari. Il l’abandonne pour sa secrétaire, plus jeune bien sûr et enceinte, alors qu’elle-même a toujours refusé la maternité,
par manque d’envie tout simplement
Très fantasque, elle ne se sent pas capable d’assumer un enfant… On comprend aussi qu’une blessure d’enfance ou de jeunesse a contribué à ce refus obstiné
…Elle est traductrice et rédactrice de textes qu’on lui confie pour être « remis en forme » et corrigés. Ce travail pouvant se faire partout, elle décide de prendre des « vacances d’été
prolongées » en plein mois de novembre pour oublier sa tristesse, et de partir faire un grand voyage, qui pour elle, se borne à faire le tour de l’Islande à bord de sa vieille voiture.
Et comble de bonheur, la voilà gagnante du premier lot du loto des sourds. Elle pourra assurer ces mois sans salaire avec sérénité…Mais voilà...
Sa vieille amie Audur a la bonne idée de se fouler gravement la cheville en venant lui rendre visite…Mère d’un petit garçon de quatre ans, sourd et très
myope, elle est enceinte à nouveau et assume sans problème ses maternités sans père. Notre héroïne ne peut faire moins que de lui proposer de garder son petit garçon le temps d’un week-end. Au
cours de cette hospitalisation on découvre qu’Audur attend des jumelles, et il n’est plus question qu’elle rentre chez elle avant la fin de sa grossesse. Se sentant responsable de cet accident,
notre future voyageuse accepte de garder Timi, elle part faire le tour de « son » monde accompagnée de ce petit personnage.
Celui-ci deviendra, malgré la difficulté de communication, un vrai petit compagnon d’aventure… Les voilà partis, et peu à peu, une relation tendre et
forte va se nouer entre ces deux êtres aussi disparates et éloignés l’un de l’autre qu’on puisse l’être. Il va réveiller en elle des sentiments très forts qui vont la toucher dans sa réalité de
femme, le petit va s’attacher à elle d’abord parce qu’il n’a qu’elle, ensuite parce que, derrière ses énormes lunettes et malgré sa quasi-surdité, il comprend déjà tellement de choses pour son
âge…
Commencent alors de merveilleuses aventures, que l’auteur nous narre avec jubilation. On les suit avec allégresse, tendresse et émotion, car ils dégagent tous les
deux une joie de vivre communicative, ce sont deux êtres faits pour le bonheur et qui devaient se rencontrer.
On retrouve le même plaisir à lire ce livre qu’on a eu avec Rosa Candida, ce fond d’optimisme communicatif, qui fait qu’on trouve la vie belle quand on
referme la page sur le mot fin.
Une belle continuité.