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19 juillet 2013 5 19 /07 /juillet /2013 12:14

Prochains rendez-vous de juillet
La résidence de diffusion de la Cie Bélé Bélé continue jusque dimanche : Errance, essence et rock and roll avec Graceland.

Puis après une bonne balade, venez suivre un stage de (dé)formation professionnelle atypique, décalé, drôle et original avec Jasmin !

Quelques rendez-vous de juillet
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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 15:06

Un livre très long, très lent sur une femme pressée, mais j'y reconnais bien toutes mes petites tendances à vouloir faire un maximum de choses dans un temps imparti comme si j'étais dans le concours de la plus rapide.

Qu'en a pensé Marie de Vallières ?

LA FEMME PRESSEE de IMMA MONSO- Espagne

Chez LAFFONT

Agnès BACH est psychiatre, mais comme ses patients, elle souffre d’une obsession qui, chez elle se traduit par un irrésistible besoin de remplir le temps. Pas une seconde de sa vie qui ne soit employée à quelque chose, parfois, elle parvient même à faire trois choses à la fois. Rien ni personne n’y échappe, ni son amant, ni sa meilleure amie, ni sa famille, en particulier son père dont elle s’occupe tambour battant au risque de lui abîmer les dernières joies de son existence. Elle n’a que mépris pour « les lents » et les « Pas intéressants » qu’elle oppose au « Rapides ». Elle dit d’ailleurs que d’une façon ou d’une autre ils seront anéantis… Elle est lucide sur sa façon d’agir et les conséquences que cela entraîne dans sa vie et celle des autres, et essaie de « ralentir le temps » sans toutefois y arriver.

Des événements imprévus vont l’obliger à se remettre en question, va-t-elle enfin pouvoir vivre au même rythme que le commun des mortels ?

L’auteur nous propose une belle analyse de caractère, décortique avec minutie les rouages de cette « addiction » au temps, d’une plume aiguë et précise, c’est du découpé au rasoir, net et clair. A mon avis , et paradoxalement, il a manqué de la rapidité et du rythme dans cette écriture, je me suis un peu ennuyée surtout vers la fin… 400 pages ont fait chuter l’intérêt de l’histoire par ailleurs fort originale.

LA FEMME PRESSEE de IMMA MONSO
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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 09:16

J'avais envie de lire cet auteur qui a frisé le Goncourt, personnellement, c'est une grande déception, le roman se lit agréablement et traduit les élucubrations d'un vieux cinglé en convalescence qui mélange sans grande réussite monde réel, littéraire et imaginaire, certes, j'ai découvert le jardin du Luxembourg différemment et la vie de Guignol derrière les rideaux. Je ne les verrai plus de la même façon.

C'est déjà cela.

Pline, l'ancien, s'est amusé de cette histoire rocambolesque avec ses personnages imaginaires, certains lecteurs aime cette fantasmagorie et y détecte une nostalgie alors que d'autres sont gênés par cette histoire, qu'en pense Marie de Vallières ?

L’ENFANT GREC de Vassilis ALEXAKIS – GRECE

ED.STOCK

Parce qu’il a eu un anévrisme dans une jambe et a dû être opéré d’urgence à Aix où il s’était rendu pour une conférence autour du livre, un écrivain se voit obligé, de retour à Paris, de vivre au ralenti, équipé d’une paire de béquilles.

Il n’a pas pu réintégrer son appartement au 5ème étage, et s’est installé pour quelques mois à l’hôtel, tout près du jardin du Luxembourg.

Ce handicap va lui faire appréhender autrement les gens, les lieux et les choses. - Il a le temps- en passant sur les trottoirs, d’entendre les conversations aux terrasses des bistrots, de remarquer les changements dans les vitrines, de regarder vraiment la vie.

Le jardin du Luxembourg où il se rend tous les jours va vite devenir le centre de ses journées. Il en arpente les allées les unes après les autres, entre et sort par différents endroits, fait des rencontres, et a des conversations avec des personnages qu’il n’aurait jamais pris la peine de regarder et d’écouter vraiment s’il avait été en parfaite santé.

La dame « pipi » tout d’abord, qu’il trouve très intéressante car elle s’inquiète de ce qui lui est arrivé. Notre homme souffre un peu de nombrilisme (c’est mon opinion) et s’accorde une certaine importance, donc le voilà flatté.

Depuis le temps qu’elle est là, cette personne est une merveilleuse source de renseignements sur tout ce qui vit dans ce jardin.

On apprend aussi plein de choses sur Guignol, sur le Sénat, sur l’enfance grecque de cet écrivain, des heures passées en compagnie de son frère dans le merveilleux jardin de Callithéa, où il a joué avec les personnages des romans qu’il lisait : Marie de Médicis, Don Quichotte, d’Artagnan, Jean Valjean, Robinson, le chef Huron, le capitaine Crochet et tant d’autres encore … Peu à peu ces personnages viennent vivre dans le jardin du Luxembourg à travers l’imagination de l’auteur… Hélas, ce n’était pas une bonne idée, car à partir de là la lecture devient fastidieuse, le récit s’obscurcit, obligeant le lecteur à ralentir pour démêler au fil des pages, pas à pas, le réel de l’imaginaire.

Dommage, c’était pourtant bien parti !

L’ENFANT GREC de Vassilis ALEXAKIS
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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 18:08

Une grande dissonance d'avis pour ce roman trash avec vomi de mots et de nourriture pour certains, roman de caractère pour d'autres.

Camélia et sa mère vivent dans une ville anglaise où on n'a pas envie d'aller en vacances, elles y gâchent leur vie car leur salaud de père et mari est mort.

Étrange vocabulaire parfois noir, parfois drôle , un style étrange pour des personnes étranges qui ont des lubies étranges. Un roman étrange et pourtant, l'espoir se vit au fil des pages, les personnages se reconstruisent et …

Un premier roman original de l'italienne Viola DI GRADO

70% ACRYLIQUE, 30% LAINE

ITALIE -ED SEUIL - Prix Campiello Opera Prima.

Marie de Vallières a adoré ce roman :

On lit ce livre avec dans la poitrine un filet d’angoisse, comme une petite rigole d’eau glacée qui se faufile sur une peau trop chaude, avec l’espoir d’assister au retour à la vie de Camélia… ce retour dans la vie réelle se fera grâce à Wen, petit marchand chinois, propriétaire d’un magasin de vêtements d’où s’échappent parfois quelques vêtements étranges, qui disparaissent dans les poubelles où Camélia les découvre. Comme elle aussi découpe ses vêtements de façon obsessionnelle, ils étaient faits pour se rencontrer, et s’aimer, sauf que Wen ne veut pas faire l’amour…

Camélia s’est enfermée avec sa mère, ancienne flûtiste, dans leur appartement, et en même temps dans le silence. Seul les relie le « langage des regards ». Livia ne se lave plus, ne s’habille plus, se laisserait mourir si Camélia ne préparait pas un peu de nourriture. Pourquoi le temps s’est-il arrêté au mois de décembre, il y a trois ans, pourquoi Camélia dit-elle qu’il neige toujours à Leeds, alors que dehors les saisons s’écoulent comme elles doivent le faire ? 3 ans déjà que leur mari et père est tombé dans un fossé au volant de sa voiture, accompagné de sa jeune maîtresse… Ils sont morts et le temps s’est arrêté…

Jalousie qui tourne à l’obsession, refus de la réalité, on se rend compte peu à peu que Camélia ne souffre pas comme une fille qui a perdu son père et qui lui en veut d’avoir fait souffrir sa mère, mais comme une femme amoureuse qui a été trahie par l’homme qu’elle aime…

Il y aura quelques mois de répit dans cette folie que partage les deux femmes, mais quand à son tour Livia sort de ce long cauchemar, qu’elle arrête de photographier des trous, trous de ceinture, trous de gruyère, trous des rideaux, et outrage suprême, s’épanouit sous le regard d’un homme, alors la folie destructrice s’emparera de nouveau de Camélia. Dans un tragique mouvement de balancier, la vie se dérobe à nouveau…

L’angoisse monte peu à peu au fil des pages, on devine qu’il va arriver quelque chose, mais on ne sait quoi, et quand enfin l’histoire dépasse ce que l’on avait imaginé, on reste assommé, pantelant, sans voix à notre tour, on s’interroge sur l’instant où tout a dérapé. Dans l’enfance de Camélia ? A l’instant de la mort de son père ? Plus tard encore? … Quelle est la petite chose qui aurait pu les faire basculer du bon côté ? Et le questionnement restera quelques jours dans nos têtes de façon obsessionnelle.

D’une écriture parfaitement maitrisée, Viola DI GRADO a su nous faire ressentir dans ce premier roman toute la palette des émotions et des peurs qui habite ses personnages, la féroce envie de vivre qui les anime, et l’implacabilité du destin qu’elle n‘ont pas pu changer.

70%  ACRYLIQUE, 30% LAINE de  Viola DI GRADO
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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 07:13

Un charmant roman d’ Audur Ava OLAFSDOTTIR l'auteure islandaise de Rosa Candida que je n'avais jamais su finir alors que tout le monde en dit du bien.

L’EMBELLIE

Un roman qui se lit d'un seul jet, une belle histoire dans une région hostile dont les couleurs ne me font pas envie du tout mais où les princes charmants apparaissent dans le brouillard au détour de pierres grises. Des recettes islandaises que Martine a commencé à réaliser, il lui reste à trouver une baleine dans le Rhône. Je ne crois pas un seul instant à ce conte merveilleux où tout se déroule à merveille alors que le personnage principal vient de se faire larguer, qu'elle emmène un enfant de 4 ans sourd et myope, sage comme une image, dans une vieille guimbarde, la région est inondée, bien heureusement , elle a gagné un chalet à la tombola et le gros lot en prime. On va découvrir tout au long du roman la faille portée par ce personnage.

Qu'en pense Marie de Vallières ?

Une femme vient d’être quittée par son mari. Il l’abandonne pour sa secrétaire, plus jeune bien sûr et enceinte, alors qu’elle-même a toujours refusé la maternité, par manque d’envie tout simplement. Très fantasque, elle ne se sent pas capable d’assumer un enfant… on comprend aussi qu’une blessure d’enfance ou de jeunesse a contribué à ce refus obstiné …Elle est traductrice et rédactrice de textes dont elle assure la correction et la mise en forme. Ce travail pouvant se faire partout, elle décide de prendre des « vacances d’été prolongées » en plein mois de novembre pour oublier sa tristesse, et de partir faire un grand voyage, qui pour elle se borne à faire le tour de l’Islande à bord de sa vieille voiture.

Et comble de bonheur, la voilà gagnante du premier lot du loto des sourds. Elle pourra assurer ces mois sans salaire avec sérénité…Mais voilà...

Sa vieille amie Audur a la bonne idée de se fouler gravement la cheville en venant lui rendre visite…Mère d’un petit garçon de quatre ans, sourd et très très myope, elle est enceinte à nouveau et assume sans problème ses maternités sans père. Notre héroïne se doit de lui proposer de garder son petit garçon le temps d’un week-end. Au cours de cette hospitalisation on découvre qu’Audur attend des jumelles, et il n’est plus question qu’elle rentre chez elle avant la fin de sa grossesse. Se sentant responsable de cet accident, notre future voyageuse accepte à contre coeur de garder Timi, et de partir faire le tour de « son » monde accompagnée de ce petit personnage.

Celui-ci deviendra, malgré la difficulté de communication, un vrai petit compagnon d’aventure… Les voilà partis, et peu à peu une relation très tendre et très forte va se nouer entre ces deux êtres aussi disparates et éloignés l’un de l’autre qu’on puisse l’être. Il va réveiller en elle des sentiments très forts qui vont la toucher dans sa réalité de femme, le gamin va s’attacher à elle d’abord parce qu’il n’a qu’elle, ensuite parce que, derrière ses énormes lunettes et malgré sa quasi-surdité, il comprend déjà tellement de choses pour son âge…

Commencent alors de merveilleuses aventures, que l’auteure nous narre avec jubilation. On les suit avec allégresse, avec tendresse, avec émotion, car ils dégagent tous les deux une joie de vivre communicative, ce sont deux êtres doués pour le bonheur qui devaient se rencontrer.

On retrouve le même plaisir à lire ce livre qu’on en a eu avec Rosa Candida, ce fond d’optimisme communicatif, qui fait qu’on trouve la vie belle quand on referme la page sur le mot fin.

Une belle continuité.

L’EMBELLIE  d’ Audur Ava OLAFSDOTTIR
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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 13:02

J'ai adoré le roman suédois : DISCORDANCE d’Anna JORGENSDOTTER chez JC LATTES , un véritable coup de cœur pour une belle palette psychologique de personnages dans une société en pleine mutation, certaines scènes m'ont rappelé mon enfance, -J'ose ou je n'ose pas- et ce désaccord entre nos sentiments, nos rêves et la réalité lorsque nous nous frottions au mur de pudeur des sentiments des taiseux qu'étaient nos parents.

Page 530 , un résumé de ces vies qui s'enlacent au gré des événements :

Nos récits s’entrelacent telles les bandes de lirette dans la trame d’un tapis. Et chacun y reste pris. Jusqu’à l’usure.
En devient partie intégrante.
L’idée de départ était peut-être autre que le résultat, ou alors nous sommes parfaits – un récit parfait, sur tout, sur rien. Sur la vie telle qu’elle a été. Mais jamais sur ce qu’elle aurait pu être.
Je suis tissée dans ton récit. Inextricab
lement.

Chaque personnage porte une blessure, une fêlure, est-ce due à mort de Karin, à l'incendie dont on ignore la provenance, aux suicides. Je vous invite à observer et à découvrir les non-dits de ces deux fratries sous fond de guerre. Un peu de difficulté à me retrouver dans les fratries Steen et Andersson et j'ai du recourir à l'arbre généalogique à plusieurs reprises ! Qu'en pense Marie de Valières ? Ce n 'était pas son livre préféré.

Cinq frères et sœurs, trois filles et deux garçons, vivent dans un petit village au pied du mont Kungsberg en Suède … 1938, la guerre est sur le point d’éclater… pourtant on ne s’en soucie pas trop dans ce petit pays à l’écart dans l’Europe. Les filles adolescentes s’intéressent aux garçons, on va au bal, on rêve, amours naissantes… Emilia la secrète qui pédale et pédale voudrait bien parcourir le monde, Karin déjà amoureuse et enceinte, Sofia qui regarde vivre sa sœur. Edwin le frère aîné vit seul dans une petite maison, Otto pense qu’il va partir avec le cirque… rien ne peut se dissimuler dans une si petite communauté où les murs des maisons sont transparents…

Les années passent… morts, illusions, désillusions, les caractères, les tares familiales se révèlent, on fait avec, on s’accommode de maris qui boivent, du manque d’enfant, on fait comme si… Bref cela ressemble à la vie… cette vie qui, sur deux décennies nous fait passer de la famille classique où le père règne en maître, au progrès et à l’émancipation des femmes…

Belle analyse d’une société dont les fondements se révèlent universels. Les caractères de chacun sont bien cernés, le style est agréable et clair, on ne se perd pas au milieu des personnages, mais…

Il manque le « petit je ne sais quoi » qui fait basculer une histoire banale en une véritable saga, de celles qui accrochent le lecteur et l’empêchent de lâcher le livre avant la dernière page, avec, cadeau empoisonné et merveilleux à la fois, la sensation que l’histoire n’est pas finie et que la suite l’attend quelque part.

Bon moment de lecture si vous n’attendez pas de l’extraordinaire.

Discordance d' Anna JORGENSDOTTER
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 12:15

Découvrons un peu notre Prix Grenette, la quatrième de couverture est presque rébarbative, je dois lire ce roman polonais d'une maison d'édition inconnue que j'ai choisi pour la sélection, il a reçu le Prix Niké équivalent polonais du Goncourt .

Je découvre une belle écriture poétique qui me donne envie d'aller découvrir cette belle région certes froide mais fleurie de Pologne notre ingénieure Janina l'aime plus que tout , et entre astrologie et amour des animaux et de la nature, on la suit dans ses pérégrinations champêtres . Au fil des pages, le roman bucolique se transforme en polar fantastique . Je me souviens de la chanson -Un lapin a tué un chasseur ...- et si c'était possible !


Les Éditions Noir sur Blanc sont nées en 1987, à Montricher, en Suisse, à l’initiative commune de Vera et de Jan Michalski, couple aux origines suisses, polonaises, russes et autrichiennes.
Leur ambition humaniste et littéraire de l’époque : créer des passerelles entre les cultures et les peuples de l’Europe de part et d’autre du rideau de fer, en publiant des textes destinés à durer. Initialement centrée sur les domaines polonais et russe dans une Europe encore divisée, la production de la maison s’est peu à peu élargie aux pays voisins et au reste du monde dans le cadre d’une collection consacrée à la littérature de voyage, à l’évasion et à la découverte. Plus récemment le catalogue s’est enrichi de quelques beaux-livres de photographies et de dess
ins.

Placée sous le signe de l’ouverture, la maison laisse s’exprimer la littérature sous de nombreuses formes : romans, nouvelles, récits, poésie, théâtre, essais, témoignages…, et des thèmes variés : histoire, humour, cuisine, policiers… Un foisonnement concourant à donner une image toujours plus fidèle du bouillonnement culturel observé à l’Est de l’Europe.

Passeurs de textes entre le monde francophone et la Pologne, et au-delà, les pays de l’Est européen, Vera et Jan Michalski se sont attachés dès le début à publier en deux langues : français et polonais. Leur démarche originale et unique constitue une des caractéristiques de la maison d’édition.

Marie de Vallières nous résume ce beau roman

SUR LES OSSEMENTS DES MORTS

Olga TOGARCZUK (Pologne) Editions Noir et Blanc

Nous sommes dans un hameau de Pologne, perdu sous la neige d’un hiver rude et froid.. Situé à la frontière de la Tchéquie, il se compose de huit maisons, les touristes sont partis et seules trois maisons sont habitées pendant les mois d’hiver, toutes les maisons sont surveillées de près par la pointilleuse Janina DOUCHEYKO. Ancienne ingénieure des ponts et chaussées – spécialisée dans la construction des ponts – devenue institutrice, pour enfin n’assurer que quelques cours d’anglais, elle mène dans cette région une vie paisible malgré des douleurs qui arrivent en crise, entre les horoscopes qu’elle établit pour expliquer les caractères, les événements, l’étude des planètes, ses cours, ses amis et son amour inconditionnel pour les animaux.

Cette passion l’amène à lutter de toutes ses forces contre les chasseurs et les braconniers, passionaria « Bardotiste » elle se précipite dans la neige au devant des chasseurs au mépris des coups de fusils, écrivant des lettres de dénonciation à la police. Serait-elle autant acharnée si elle n’était pas persuadée que les chasseurs ont tué ses « petites filles » – ses deux chiennes auxquelles elle était si tendrement attachée…

Son côté tellement proche de la nature lui fait tout de suite envisager que les animaux se vengent lorsqu’un premier meurtre est découvert. La victime est son voisin Grand Pied ( Janina donne à chacun un surnom soulignant un trait physique ou moral de la personne), est mort par étouffement en avalant un os de biche pendant son repas – puis arrive le tour du commandant de gendarmerie, jeté dans un puits… autour de lui des traces de sabots d’animaux que néglige la police.

Il faudra un troisième meurtre pour que la police se mette sérieusement à la recherche des criminels… hommes ou animaux.

On part sur un bon roman policier, puis on partage la vie et les passions de Janina, on s’attache à cette femme et à ses secrets, à ses petites manies, à ses souvenirs, on fait des horoscopes avec elle, on se penche sur les planètes, on en oublierait presque les meurtres, et on tombe de haut quand l’auteur nous rappelle que tout de même trois crimes ont été commis, et qu’il faut bien un assassin.. Et la chute fait mal, très mal.

On aime ce livre qui oscille entre roman policier, à suspense ou fantastique, et qui nous intrigue jusqu’à la dernière page. Je vous promets un régal.

Sur les ossements des morts
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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 08:31

C'est avec un plaisir manifeste que les sociétaires de l'Académie … Oh pardon des amoureux du livre -Les Amis de la Bibliothèque du Bassin d'Annonay- se sont retrouvés après trois mois d'intenses lectures pour discuter de l'intérêt qu'ils ont porté aux 10 romans européens de la sélection Grenette .

Si les échanges sont toujours aussi animés et les sympathies parfois opposées, le vote n'a pas traîné et cinq romans sont rapidement sortis du lot.

Le Prix Grenette a été décerné à un vrai roman plein d'humour qui se déroule en Tchéquie, on l' assimile à un policier au fil des pages mais de la fin surprenante, je ne vous dirai rien...

-Sur les ossements des morts Olga Togarczuk

En deuxième place le roman suédois :

-Discordance d'Anna Jörgensdotter

En troisième place :

-L'embellie un roman islandais d'Audur Ava Olafsdottir

Il y a d'autres très beaux romans dont je vous parlerai prochainement .

Je remercie la librairie de la Hulotte d'Annonay et la Librairie du coin des livres de Davézieux pour leur don de romans, sans leur aide, il serait impossible au groupe de lire près de 4000 pages en un temps aussi court.

Ces livres donnés sont tirés au sort au bénéfice des présents lors de l'attribution du Prix Grenette, les autres sont proposés à 50 % de leur prix et le reste donné à la Bibliothèque communautaire qui les ventile dans le Bassin Annonéen.

Et le Prix Grenette 2013 a été décerné à :
Et le Prix Grenette 2013 a été décerné à :
Et le Prix Grenette 2013 a été décerné à :
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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 12:35

Vous êtes cordialement invités ce Vendredi 28 juin 2013 à 18 h
à la Bibliothèque Communautaire Parc st Exupéry à Annonay

Nous allons délibérer et confronter nos opinions pour désigner à l'unanimité l'heureux(se) élu(e) du Prix Grenette 2013 -Nom emprunté à la place d'Annonay créée en 1585-

A ce soir pour ce partage, nous pourrons poursuivre les échanges autour d'un verre et apprécier les spécialités culinaires de chacune et chacun.

La place Grenette, ses arcades, sa fontaine.
La place Grenette, ses arcades, sa fontaine.

La place Grenette, ses arcades, sa fontaine.

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 15:03

Colette a lu - Rêves oubliés - de Léonor de Récondo

Un couple, ses trois enfants quittent leur pays l'Espagne à l'avènement du franquisme, ils se sauvent par le col d' Irun et sont hébergés à Hendaye, le père travaille dans une usine d'armement mais les oncles activistes sont internés dans le camp de Gurs. Cette arrivée en France est brutale pour les émigrants espagnols.

Il leur faut alors fuir encore plus loin, ils se retrouveront dans une ferme des Landes.

Être ensemble est le plus important pour cette famille mais le contraste est saisissant entre le milieu bourgeois dont ils sont issus et cette nouvelle vie en France.

La courageuse Ama consigne son quotidien sur un carnet ...

Rêves oubliés de Léonor de Recondo
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