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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 06:40
LA ROUTE ETROITE VERS LE NORD LOINTAIN- Richard FLANAGAN Australie

Un témoignage très intéressant mais parfois à la limite du soutenable pour notre Prix Grenette

LA ROUTE ETROITE VERS LE NORD LOINTAIN- Richard FLANAGAN Australie

Après une enfance pauvre passée en TASMANIE, Dorrigo EVANS, seul de ses sept frères et sœurs à obtenir une bourse pour continuer ses études va devenir un jeune chirurgien plein de promesses. Son ascension sociale passera aussi par un riche mariage, il épousera Ella, la fille d’un avocat et d’un professeur.

Mais l’amour ne se commande pas. Il rencontre Amy, la jeune épouse de son oncle Keith, c’est le coup de foudre, ils deviennent amants.

Les circonstances de la vie feront qu’ils ne pourront jamais vivre cet amour, mais celui-ci restera pour l’un comme pour l’autre un éternel regret.

Peut être en aurait il été autrement si la guerre n’était pas venue changer leur destin. Prisonnier des japonais, Dorrigo va se retrouver dans un camp de travail au SIAM, médecin sans arme et sans pouvoir au milieu de ses congénères martyrisés.

On le considérera comme un héros de guerre, mais lui sait ce qu’il a vécu et ce qu’ont vécu ces soldats réduits à l’état le plus primaire par la barbarie de leurs gardiens.

Jour après jour, ils doivent construire une ligne de chemin de fer reliant le SIAM à la BIRMANIE, projet utopique pour la grandeur du Japon.

Il faut montrer aux européens que sans machines, en un temps extraordinairement court, les Japonais sont capables de faire ce que les autres n’ont pas pu réaliser.

Les prisonniers travaillent juste avec des pics, des massettes, nus et ravagés par les maladies, affamés, épuisés, sous la pluie incessante de la mousson.

Il reste cependant l’espoir dans le cœur de chaque homme de survivre un jour de plus, et pourquoi pas de faire partie des survivants quand la guerre finira.

Et l’on retrouve ces survivants dont fait partie Dorrigo EVANS. Quelques uns arrivent à reprendre un semblant de vie sociale, familiale et amoureuse, on retrouve aussi les tortionnaires de ces camps qui arrivent à se convaincre qu’il ne s’est rien passé d’anormal, qu’ils étaient des hommes bons qui n’ont fait que leur devoir pour la grandeur de leur empereur et du Japon.

Les années passent encore ... La capacité extraordinaire du cerveau humain de récupération et d’oubli transforme les souvenirs et les rend acceptables.

Pourtant et avant que la mémoire ne s’efface, il faut écrire pour éviter l’oubli.

Richard FLANAGAN a écrit un livre magnifique sur cet épisode terrifiant et peu connu de la deuxième guerre mondiale, et sa façon de raconter ne nous permet pas de sortir indemne de son récit. Une lecture haletante, qui prend aux tripes, où des extraits de poèmes nous permettent de respirer un peu d’air frais…

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