Mais leurs yeux dardaient sur Dieu Zora Neale Hurston

MAIS LEURS YEUX DARDAIENT SUR DIEU- Zora Neale HURSTON (Roman américain) 

Janie est revenue dans son petit village auprès de sa vieille amie Pearl Stone et où jeune fille elle vivait auprès de sa grand-mère.

Celle-ci ne rêvait que d’une chose la marier avant que la mort vienne la chercher. Alors Janie, jeune fille rêveuse, éprise de liberté et pétrie d’idéalisme, se laisse convaincre et accepte d’épouser le vieil homme Logan Killicks, paysan veuf et frustre, qui ne comprend pas qu’elle refuse de travailler à ses côtés à la ferme, et qu’elle ne fasse que ce qu’elle veut.

Un jour où elle est seule, passe sur la route le beau Joe Starks, qui a ambition et  argent, il lui propose de le suivre dans un endroit où les noirs sont libres et sont en train de créer une ville.  

Elle le suit sans poser de questions.

Joe réalise ses ambitions, devient maire de la ville, crée des infrastructures, améliore la vie de ses congénères et surtout ouvre un grand magasin -on dira plus tard un supermarché- où tout le monde y vient s’approvisionner.

Il se crée ainsi une petite aisance, Janie tient la caisse, mais la jalousie de Joe quand les autres hommes la regardent lui gâche la vie. Cette fois-ci, Janie ne part pas, et lorsque  Joe meurt, elle devient seule propriétaire du grand magasin.

Après quelques temps de veuvage,  « qui ne doit pas durer plus que sa peine »  elle répond aux avances de Tea Cake, un beau jeune homme de 15 ans son cadet, qui vit de l’air du temps, et comme à son habitude elle fait fi du -qu’en dira t on- elle se met en ménage avec lui.

Malgré les sombres prédictions de son entourage cette liaison tient, se conforte, ils sont de plus en plus amoureux l’un de l’autre. Tout aurait été parfait si une tornade ne venait pas tout ravager sur son passage. Ils fuient un peu tard, manquent de se noyer mais arrivent à rejoindre la terre ferme.

Ils sont sauvés ! Pourtant la mort est déjà là sous une autre forme…

Nous avons sous nos yeux le portrait d’une femme libre malgré sa condition de femme noire et pauvre, elle ne baisse pas la tête, elle accepte avec grandeur que l’amour soit présent dans sa vie, et ne regrette jamais ses choix.

Une héroïne tellement moderne.

Difficile cependant de lire les passages dans le langage imagé des noirs américains de cette époque. J’y suis arrivée en y mettant un accent et en respectant le rythme.