Claudette ne parvenait pas à résumer ce roman tant la lecture l’avait bouleversée.
Je l'ai donc lu à mon tour, quelle claque, quel cauchemar. Un livre inoubliable.
Tout en haut de la colline vivent Turtle et Martin son père, avec comme rare présence les copains du père, leur bières et leurs cartes.
Pour Martin, le monde est mauvais et dangereux, sa fille doit se méfier et ne faire confiance à personne, elle doit apprendre à attaquer et se protéger en toutes circonstances.
Il lui apprend le maniement des armes, chaque matin, il la place dans des situations dangereuses dont elle doit s'extraire, ce n 'est pas un jeu d' escape game, tout y est réel et dangereux.
Les rares moments de liberté et d'émotion de Turtle se vivent avec son grand père.
Elle va bien à l'école mais toujours accompagnée de son père, le mal sévit à l'extérieur et Martin lui apprend à se méfier de ces milieux hostiles.
Un amour fusionnel avec ce père qui l'éduque à sa manière dans la débrouillardise, lui forgeant un caractère de gagnante. Lorsqu'elle le contrarie, elle est battue à mort.
Dans un univers aussi fermé, Turtle perturbée ne connaît pas ce qui est bien ou mal.
Elle est livrée à elle même et son monde est celui de la forêt et des plages. Elle mange ce qu'elle y trouve.
Elle y rencontrera des jeunes de son âge en difficulté d'orientation, elle leur permettra de retrouver leur chemin et nouera une réelle amitié avec Jacob et Brett qui la respectent.
Martin, père abusif et jaloux pète un plomb lorsque son père meurt, il abandonne sa fille durant quatre moi. Même si Turtle a peur et a des moments de solitude, elle trouve en elle des forces insoupçonnées pour aménager cette maison en cocon où elle peut se reposer sans crainte.
Et puis un beau jour Martin revient avec une petite fille Cayenne de 8 ans...
Voici venir l’hiver de notre mécontentement… Ce sont les mots dits par Richard III au début de la pièce de SHAKESPEARE, mais aussi la une d’un journal en Angleterre, pour annoncer les terribles grèves qui ont secoué et paralysé tout le pays pendant l’hiver 78/79.
Cela ressemble furieusement à notre mai 68, avec dix ans d’écart. Le premier ministre Callaghan ne comprend pas l’ampleur du mouvement, et cela le conduira à donner sa démission, pour laisser la place à Margaret Thatcher.
La Dame de Fer profite de toutes les occasions, accumule et relève toutes les erreurs de son rival pour le contrer. Ainsi RICHARD III avec plus de violence avait écarté tous ses ennemis et membres de sa famille pour accéder au pouvoir.
La pièce est en train de se monter, au théâtre Warehouse, et le premier rôle est tenu par la jeune Candice, qui partage son temps entre son apprentissage de comédienne, et son travail de cycliste livreuse de plis urgents. Elle est le lien de comparaison.
L’écriture est incisive, forte, tonique, lapidaire parfois, sans concession, et je trouve que c’est ce qu’il fallait pour nous faire partager les événements graves qui se sont produits cet hiver là.
Beau sujet original dans sa présentation, une comparaison entre les deux époques historiques particulièrement bien choisie et traitée.
PERSONNE N’A PEUR DES GENS QUI SOURIENT – Véronique OVALDE-
Gloria est une sacrée petite bonne femme. Pas très grande, râblée elle se trouve très laide, trop grosse.
Pourtant le coup de foudre est immédiat entre elle et Samuel, un tout jeune homme qui fait des « affaires » pas très régulières avec son tonton Gio.
Elle a 18 ans et est serveuse dans le bar de son oncle Gio, « La traînée ».
Sa mère l’a abandonnée à l’âge de 8 ans pour s’enfuir avec son dentiste, son père s’est occupée d’elle mais un cancer l’a emporté trop jeune.
Pourtant, entourée de l’amour maladroit de ces deux hommes, elle a grandi sans en sentir de manque, enfin pas trop.
Elle s’est forgé un sacré caractère, partagée entre une colère permanente envers tout ce qui lui parait injuste, et son amour pour Samuel, qui lui a donné deux filles, Stella et Anna Luisa dite Loulou.
Contrairement aux femmes de sa famille, elle possède un véritable amour maternel pour ses deux enfants. Mais Samuel boit, elle l'accompagne dans ce vice et les nombreuses disputes sont de plus en plus violentes. Pourtant Samuel, toujours amoureux, a des tonnes d’indulgence envers elle.
Un jour Gloria prend ses deux filles, sa voiture, un pistolet, elle fuit en Alsace dans la maison d’enfance de sa grand-mère.
Que craint-elle ?
Qui est cet homme qui la poursuit et veut la tuer ?
Elle pense qu’il s’agit de Pietro Santini, l’avocat, homme d’affaires chargé par son père de gérer son patrimoine.
Le père avant d’investir dans un bar avait beaucoup travaillé dans l’import-export ...
Il faut absolument lire ce livre pour comprendre que les choses ne sont pas tout à fait comme elles nous apparaissent.
Connaît-on vraiment Gloria ? Que s’est il vraiment passé il y a 6 ans ? J’en suis restée baba !
De temps en temps, j'aime lire un conte d'Amélie Nothomb.
Cette fois Marie, maman très entourée dans son enfance par ses parents devient jalouse de sa fille bébé, Marie voudrait que tous les regards soient braqués sur elle, comment Diane pourra-t-elle vivre avec la Déesse, cette mère jalouse qui ne l'aime pas ?
Ce manque d'affectif dès la naissance de cette première enfant ne se reproduira pas avec les deux autres, le premier un garçon aura une enfance normale et la deuxième moins jolie sera hyper couvée par cette mère toxique.
Diane est consciente de ce manque d’intérêt, elle comprend presque sa mère, heureusement, elle a un père et surtout des grands parents chez qui tout est normal.
Elle se donne à fond dans les études et y rencontre une maîtresse de stage avec qui, elle partage tant d'idées.
Diane cherche à remplacer la figure maternelle avec cette amie, elle tombera de haut lors qu’invitée chez cette amie qu'elle a beaucoup aidée, elle découvrira le mari et la fille.
Elle sent la souffrance de la fille de cette femme qui est considérée par sa mère comme une presque handicapée, cette fille a du retard sur tout, physiologique et intellectuel.
Diane démasque un peu à la fois cette amie qui veut réussir coûte que coûte. Le père, prof de math renommé est autiste, pas de place pour leur enfant, Diane va aider l'enfant à grandir.
Trois filles mal aimées qui ne s'en sortiront pas de la même façon.
Le roman ou la pièce de théâtre est écrit avec subtilité.
Là où les chiens aboient par la queue Esther Sarah-Bulle
Dans la famille Ezéchiel, Antoine, marraine du petit frère Père de la narratrice a 75 ans, elle a toujours été indépendante et a quitté la maison familiale de Morne Galant lorsque la mère de la fratrie est décédée.
Le père Hilaire avait emmené Eulalie la mère sans faire l'unanimité dans cette famille béké. Le père dilapide l'argent en jouant le gros Seigneur, Eulalie travaille sans arrêt et est enceinte presque chaque année, cela la tuera.
Antoine se souvient de ce dernier bébé qui a bougé par deux fois dans le ventre de sa mère avant qu'elle ne s'éteigne.
Antoine, aurait-t-elle le caractère de la grand mère bretonne ?
Personne n'ose lui tenir tête, ni Lucinde, ni petit frére .
La nièce née à Créteil traverse l'histoire familiale et historique de la Guadeloupe grâce aux souvenirs et aux croyances d'Antoine de Morne Galant, Pointe à Pitre à la métropole.
La soixantaine, Caroline part à la retraite, en cadeau, ses filles lui offrent un abonnement dans une association de retraités. Ce club permet de pratiquer toutes les activités souhaitées.
Bizarre de se faire materner par ses enfants alors qu'on a encore des aspirations de jeune.
La sexagénaire au franc parler jouit de sa nouvelle liberté et fait sa crise d'adolescence.
Un livre tellement différent de tout ce que j'ai pu lire, très complexe avec beaucoup de retours en arrière, un style roman policier planétaire avec geek.
Lisa est très dégourdie, elle adore bricoler, elle multiplie les expériences avec son ami d’enfance Eric autiste hacker
Un monde en mutation, un capitalisme mondialisé, Jay travaille à la gendarmerie royale du Canada afin d’éviter la prison, elle s'intéresse particulièrement au container fantôme portant le nom de Papa Zoulou.